Live painting in a desanctified church

Concept :

Ouvrir son atelier au public.

Dévoiler ses pratiques, le cheminement du peintre depuis la toile blanche jusqu’à l’aboutissement.

Se montrer, se mettre à nu, se laisser regarder. Autant d’audaces que certains créateurs n’auraient pas. Gérald Faway le tente. Il le veut plus que tout. Il y prend du plaisir. Le regard d’autrui lui est si familier ; cette impression d’être sans cesse surveillé.

Il pourrait y trouver une sécurité. Comme l’humain se sent sauf dans tout ce qu’il connaît. Peut-être aussi une nécessité d’exister en réel et pas seulement sur mur, canevas, image ou même photographie. Etre dans l’instant présent, entouré de qui voudra voir, percer les mystères de la composition.

Dans un lieu symbolique, Gérald Faway s’offre. Il donne en direct jusqu’à l’odeur de sa peinture. L’art doit être un échange, sans quoi il ne vit pas. L’artiste est jaloux ! Jaloux des musiciens, qui par le son pénètrent dans les entrailles des êtres et remontent vers le coeur en un claquement de doigt.

Alors, cette expérience offre à l’artiste lors d’un moment de communion, le don de viser juste et vite. La transmission est directe. Chaque coup de pinceau, chaque ajout de couleur rend l’effet escompté. Les rétines dégustent les contrastes, les nez s’ouvrent sur les arômes acryliques, les oreilles vibrent à la brosse dont les poils claquent sur les toiles tendues.

« Sorte de plongée derrière les masques des visages… Dès le premier regard, je suis frappée par la force dense dégagée par les couleurs, le relief et les formes. C’est du vivant, du brut, du solide. Le travail des matières surprend, interpelle : elles ouvrent à la sensibilité, le rendu subtil des nuances. Je perçois un mouvement, une danse de présences affleurant à travers différents plans, niveaux et structures. Mélange de mystère et d’évidence, d’énergie brute et de fragilité. Envie d’y revenir, de varier les angles de vue, d’explorer plus loin, au-delà de la première vision. Chaque toile dévoile une porte ouverte, invitation à sentir, imaginer, voyager, revenir. Décidément, Gérald Faway surprend, interpelle à travers son œuvre singulière et forte. Il livre des périples subtils, parfois lancinants et terribles. »

Sophie Gardier

Au gré de ses envies, Gérald Faway délocalise son atelier et l’ouvre au public.

En avril 2016, il l’a fait à Charneux dans la Chapelle de Monty ou « tchapele al Mizwète ».

A l’occasion du 800ème anniversaire de l’Abbaye de Val-Dieu, l’artiste avait prévu d’exposer 3 toiles grands formats (140×160 cm). C’est dans ce cadre bucolique et chargé d’histoire qu’il avait choisi de les réaliser, devant une centaine de personnes.


La chapelle
 
Construite en 1719, la chapelle de Monty est aussi appelée « Mizwète » qui signifie musaraigne. Cette appellation folklorique pourrait avoir comme origine la vieille dame active, petite et nerveuse comme une musaraigne qui habitait la maison voisine et qui entretenait la chapelle. La chapelle accueille régulièrement des concerts de musique de chambre et est reconnue dans toute l’Europe pour sa fantastique acoustique.